Devenir “ SMART” à St-Martin…( reportage )
Jean-Pierre Kerten

La semaine dernière, toute l’île de Saint-Martin est devenue « SMART » l’espace de quelques jours, alors que se déroulait la neuvième édition de ce rendez-vous annuel, qui permet aux acheteurs de rencontrer de nombreux fournisseurs, en provenance de plusieurs îles du nord-est des Caraibes. Certes, il faut reconnaître que cet événement ne possède en rien l’ampleur du Tianguis mexicain ou du FIT Cuba, par exemple; mais en conférence de presse, les organisateurs néerlandais et français unissaient leurs voix pour annoncer que le SMART « est devenu une tradition qui est là pour rester ».

La 9ème édition du SMART, une foire régionale du tourisme caribéen, se tenait à Saint-Martin la semaine dernière

Le Sonesta Maho Beach Resort & Casino
Cette année, le SMART accueillait une trentaine d’acheteurs étrangers, provenant notamment du Brésil, de la France, de l’Allemagne, des Etats-Unis et du Canada (de l’Ontario, essentiellement).

Marla Chemont, assistante de marketing pour l' Office de tourisme de Saint-Maarten.

Paul-Eric Moudant, administrateur et Inès Bouchaut-Choisy, directrice du Comité du tourisme de Saint-Barthélémy
En conférence de presse, les organisateurs du SMART ont souligné qu’après une année plutôt difficile (2009, année de crise qui a fait diminuer le nombre de visiteurs américains, notamment), les perspectives de 2010 s’annonçaient nettement plus encourageantes. Rappelons que bon an mal an, la partie néerlandaise de l’île (St-Maarten) accueille généralement autour de 1.3 millions de visiteurs, qui accostent à son terminal de croisières très achalandé. A cela s’ajoutent près d’ 1 million de visiteurs qui y arrivent par la voie aérienne. D’ ailleurs, disaient aussi les porte-parole des offices de tourisme, l’ aéroport international Princess Juliana (situé à St-Maarten lui aussi) serait le deuxième plus achalandé des Caraibes, après celui de Puerto Rico.

On reconnaît ici Emile Louisy , responsable promotion sur le marché canadien pour l' office de tourisme de Saint-Martin.

La représentante de Vacances Transat à Saint-Martin, Tanya Lausberg.

Saint-Martin est la plus petite île partagée par deux nations
Comme lors des éditions précédentes, les fournisseurs, acheteurs et la quinzaine de journalistes invités au SMART ont aussi eu l’occasion de participer à quelques excursions; histoire de découvrir avec quelle facilité les nombreux traversiers ou vols intérieurs permettent d’aller passer une journée à Anguilla, Saint-Barthélémy ou Saba. Bien sûr, l’île de Saint-Martin elle-même compte aussi 14 casinos (tous dans la partie néerlandaise), plus de 300 restaurants et 37 plages, dont celle de la baie orientale, la seule où le nudisme soit officiellement autorisé… Dédoublement oblige, l’ île compte aussi deux capitales, chacune avec sa personnalité propre. A Philipsburg, la rue Front et la promenade au bord de mer ont été rajeunies mais continuent d’attirer les adeptes de magasinage et d’ achats hors-taxes. Côté français, le drapeau tricolore flotte encore au sommet du fort de Marigot, son port de voiliers et son marché coloré; mais malheureusement, dans l’ affichage, l’ usage du français commence sérieusement à décliner, au profit de l’ anglais, de plus en plus utilisée sur toute l’ île.

Philipsburg, la capitale de St-Maarten, est reconnue pour son magasinage, exempt de taxes.

Le complexe de Puerto Cupecoy.

Le Porto Cupecoy est un nouveau complexe de 184 condominiums de luxe, qui seront aussi disponibles à la location.

Vue du nouvel hôtel Radisson, situé à l' Anse Marcel.
Un reportage de Nathalie De Grandmont
A suivre bientôt : le tourisme à Saba, Saint-Eustatius et Saint-Barthélémy.
De nouveaux statuts
Les deux parties de l’île ont aussi connu – ou connaîtront bientôt – des changements politiques. La partie française a changé de statut en 2007 : formant désormais une « collectivité » d’outre-mer, plus autonome et plus libre de voter ses propres lois localement (alors qu’avant, elle faisait partie du département outre-mer de la Guadeloupe). St-Maarten, la partie néerlandaise, s’ apprête aussi à changer de statut pour voler également de ses propres ailes : le 10 octobre 2010. Un peu à l’instar d’ Aruba (indépendante depuis 1986), elle quittera le giron des Antilles néerlandaises (dont le gouvernement est actuellement basé à Curacao) et aura ensuite son propre gouvernement, tout en continuant d’ accueillir un gouverneur représentant les Pays-Bas. Suite à un référendum, les trois petites îles de Saba, Bonaire et Saint-Eustatius ont quant à elles décidé de devenir des « municipalités néerlandaises d’ outre-mer » et se rapporteront directement aux Pays-Bas.
Les deux parties de l’île ont aussi connu – ou connaîtront bientôt – des changements politiques. La partie française a changé de statut en 2007 : formant désormais une « collectivité » d’outre-mer, plus autonome et plus libre de voter ses propres lois localement (alors qu’avant, elle faisait partie du département outre-mer de la Guadeloupe). St-Maarten, la partie néerlandaise, s’ apprête aussi à changer de statut pour voler également de ses propres ailes : le 10 octobre 2010. Un peu à l’instar d’ Aruba (indépendante depuis 1986), elle quittera le giron des Antilles néerlandaises (dont le gouvernement est actuellement basé à Curacao) et aura ensuite son propre gouvernement, tout en continuant d’ accueillir un gouverneur représentant les Pays-Bas. Suite à un référendum, les trois petites îles de Saba, Bonaire et Saint-Eustatius ont quant à elles décidé de devenir des « municipalités néerlandaises d’ outre-mer » et se rapporteront directement aux Pays-Bas.