La République dominicaine : pas que des plages!
Jean-Pierre Kerten
Par Natalie Sicard ------ Les 350 000 touristes québécois qui la visitent chaque année foulent avec bonheur le sable de ses plages paradisiaques. Mais la République dominicaine recèle bien d’autres merveilles à découvrir!

Vue du téléphérique qui nous dépose au sommet du Mont Isabel de Torres
Si la région de Puerto Plata était très populaire dans les années 1980, elle a perdu un peu de ses lettres de noblesse au profit de Punta Cana. Pourtant, elle offre plusieurs attraits uniques à ses visiteurs. C’est ce que les agents de voyage, tours opérateurs et journalistes ont pu constater lors de la 4ème édition de '' Discover Puerto Plata Market Place '', qui se déroulait du 7 au 9 octobre dernier au Lifestyle Holidays Vacation Resort de Puerto Plata.

La Place de l’Indépendance à Puerto Plata
La ville aux mille reflets
Puerto Plata, qui veut littéralement dire le « port argenté » doit son nom à Christophe Colomb à cause du reflet argenté du soleil sur ses flots. C’est du haut du Mont Isabel de Torres, juché à 793 mètres, qu’il l’aurait ainsi baptisée, quand il découvrit l’île en 1493. C’est donc une excellente entrée en matière que de prendre le téléphérique - le seul des Caraïbes- jusqu’à son sommet pour y admirer une vue panoramique exceptionnelle sur toute la région. Situé au cœur de la Reserva Cientifica Isabel de Torres où poussent palmiers, tamariniers et acajous (l’arbre national), on peut là-haut emprunter plusieurs sentiers bordés de jardins fleuris après avoir contourné l’impressionnante statue du Christ Rédempteur de 16 mètres de haut!

Une maison typique de Puerto Plata
On convergera ensuite vers la Place de l’Indépendance. Située au cœur du centre historique, entourée de bâtiments victoriens et certains Art Déco, comme l’église San Felipe, c’est le lieu de rencontre et de rassemblement lors des grandes manifestations artistiques et culturelles. C’est un bon point de départ pour rayonner dans les rues animées qui l’entourent.

La pierre Larimar à l'état brut

Un artisan en train de polir la pierre Larimar dans une échoppe de Puerto PLata
Se trouve sur l’une d’elle, dans une des plus belle maison victorienne de la ville, le Musée de l’Ambre. C’est que la côte nord du pays est aussi nommée la “Côte de l’Ambre » et le pays est le deuxième producteur mondial. C’est dans ses montagnes que l’on trouve cette résine végétale fossilisée. D’ailleurs, toutes les petites boutiques et échoppes proposent des bijoux d’ambre ou de «larimar», la pierre nationale de couleur bleu ciel. On peut même parfois y voir les artisans à l’œuvre. Chose certaine, on risque fort de vous y offrir un petit verre de mamajuana, un élixir typique fait à partir de racines et d’écorces macérées dans du vin rouge, du rhum et du miel, dont on dit qu'il a certains pouvoirs aphrodisiaques!

Le restaurant Mares

La distillerie de Rhum Brugal produit 1 300 000 litres de rhum par année
Une dégustation de rhum?
Les amateurs se réjouiront de pouvoir visiter à 1 kilomètre de la ville la distillerie de rhum Brugal, la plus grande distillerie du pays qui en compte environ une quinzaine. Celle-ci produit annuellement l'équivalent de 1 300 000 litres de rhum brun ou blanc. La visite est brève, on y voit la mise en bouteille du rhum et on y apprend une foule d’informations en diaporama et photos sur la production au pays. Les guides savent bien pimenter la visite et on peut s’y procurer différentes variétés de rhum de haute qualité et à des prix intéressants.

Cabarete, la Mecque des sports nautiques
À 25 km au nord-est de Puerto Plata, la plage de Sosúa est l’une des plus belles destinations de plongée dans les Caraïbes, avec ses eaux cristallines, ses coraux d’une diversité exceptionnelle et ses poissons de toutes les couleurs. Les plongeurs en prendront plein la vue. Mais la ville offre aussi un autre attrait inattendu. Puisqu’elle a accueilli dans les années 1940 quelques centaines de réfugiés juifs et européens, qui ont entre autres mis sur pied des fermes laitières et d’élevage toujours prospères aujourd’hui, on s’initie à leur histoire au musée juif et on fréquente ses quelques descendants à la synagogue. Sosúa, qui a déjà été très prisée des touristes mais qui a chuté en popularité, semble vivre un renouveau. Le nouvel Hôtel Gansevoort de la Playa Imbert.a été mentionné comme « destination soleil à surveiller » en 2015 par Travel + Leisure et Condé Nast Traveler’s. À suivre…

Descente dans les chutes de Damajagua
Quelques attraits naturels à ne pas manquer
Situées à une demi-heure de Puerto Plata, on ne saura manquer les chutes de Damajagua, une suite de 27 cascades qui dévalent des parois rocheuses pour aboutir dans des piscines et bassins d’eau émeraude. Il faut marcher, glisser, nager, parfois plonger dans leurs eaux. C’est sportif! Mais cette expédition, qui commence par une heure de marche en montagne et d’au moins 3 heures de descente dans les cascades, offre la chance d’y vivre une aventure unique au cœur de la forêt tropicale humide de la République dominicaine.

Cayo Arenas, un îlot de sable au milieu de la mer. Idéal pour s’y sentir comme Robinson
Non loin de là, le Parc national Isabela, du nom de la première colonie érigée par Christophe Colomb, permet de voir des vestiges de ce qu’on croit avoir été l’église où la première messe du Nouveau Monde a été donnée. Sur le site, dans la magnifique baie Isabela on peut voir un sanctuaire catholique, un petit musée qui abrite des reliques de l’époque de la découverte, deux musées consacrés au peuple Taïno et ce qui reste de la maison de Colomb.

Vue de la Tubagua Plantation Eco Village

Si les îles Saona et Catalina sont aux palmarès des excursions à partir de Punta Cana, la capitale, Saint-Domingue, festive et riche d’histoire et à seulement deux heures de route vaut le détour!

Cathédrale Sainte-Marie de l’Incarnation à Santo Domingo
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, on y visite principalement la zone coloniale de la ville. Au détour de ses rues et bâtiments datant du 16e siècle, plusieurs arrêts sont incontournables dont sa forteresse, construite pour protéger la ville des corsaires et des conquérants et l'Alcázar de Colón. Cette villa construite pour Diego Colomb, gouverneur de l'île et fils de Christophe, servit pendant plusieurs décennies de quartier général des opérations de conquête des Caraïbes et de l'Amérique du Sud. Devenu aujourd’hui un musée colonial, on y déambule d’une pièce à l’autre à la découverte des meubles, armes et tapisseries d’époque.

Un groupe d’étudiantes devant l’Alcazar de Colon

Sur la Calle El Conde
On fait la fête!
À Saint Domingue, on assiste tout au long de l’année à des manifestations culturelles, que ce soit le carnaval – le 27 février – jour de l’indépendance- ou encore le Festival de Jazz et le Festival de Merengue en été. C’est que le Merengue est né au 19ème siècle en République dominicaine et a servi de base à la création de la Bachata dans les années 60! Or, le soir venu, et spécialement le dimanche, sur la rue Venezuela, aux pieds des ruines du Monastère de San Francisco, on se laissera facilement entrainer par le groupe Bonyé qui enflamme la place avec des airs de merengue, bachata, salsa, boléro ...

Le groupe Los Hermanos Rosario

Le groupe Bonyé enflamme la foule avec des airs de merengue, bachata et salsa tous les dimanches soir

Sur le toit de l'Hôtel Billini
Infos supplémentaires :
www.godominicanrepublic.com